2000 caractères pour un défi!


Elu par cette crapule : ce palindrome éculé par moi-même en guise de référence pour ce texte sans verbe, malheur aux pourfendeurs de la langue française, la plus surprenante de toutes les langues, voici mon défi, un jeu de mots pour obsédés textuels. Retour à toi langue française pleine de délices. Lorgné par les autres langues depuis mes nombreux voyages au travers des océans, moi, maître farceur et flibustier enrhumé d’écume, esseulé par trop d’amours incertaines puis d’amertume, à peine à mi-chemin entre le début de cette prose et la fin de ce jeu, espiègle encore, mot à mot, pied à pied, aboli de toute autre censure que le verbe interdit, gagnant en imaginaire, jamais perturbé : voilà mon dû. Agile, inventif, apprêté pour les combats littéraires, vif d’esprit et de vocabulaire, amateur des jeux de lettres, plein de mémoire, cicatrisé de toutes mes blessures, attentif et patient, truffé d’émotions : prêt en somme à l’emploi d’écrivain.
Pourquoi Moi : riche de fantaisies et de citations diverses, beau comme des paysages ensoleillés, amoureux de l’écriture et des écrivains, agitateur de pensées, souvent drôle, tout en délicatesse, intense mais posé, ravi de cette participation, ravi de ce partage d’écriture, par le mot, par la phrase, par le verbe et l’adjectif, par toutes les richesses du langage.
Rimbaud, Aragon, Char, Perec, Nerval, Ponge, Camus, Houellebecq, Thaler ! Voilà la liste de mes favoris, peu longue mais pas dérisoire, comme des signes de reconnaissance au travers des temps, les immortalités des poètes seuls albatros aux trop longues ailes au pays des hommes perdus.
À la clef, au bout de cette écriture plus pragmatique qu’automatique, espérée aussi poétique, au bout des mots et de l’amusant effort, au bout du joli et troublant jeu, en bout de course, équivalents à des mois de campagne sur les réseaux sociaux, une place assurée ou presque au casting, un soulagement de poids pour moi en vue de l’intégration au château : 2000 votes ! 2000 caractères pour 2000 votes !!


Publié le 12 mai 2014

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