Biographie
Née en 1974 à Nantes, je suis arrivée en Normandie à l’âge de deux ans pour toujours y rester. Mon père et quelques enseignants (Martine & Philippe Delerm ; Jude Stephan) m’ont donné le goût des mots, donc, après un bac A2 (désormais L), j’ai suivi des études de Langues et Civilisations Étrangères (anglais et finnois) et j’ai enseigné quelques années (formation continue des adultes) avant de passer un Master en Management Opérationnel, je travaillais alors chez AREVA NC (Cogema). J’ai ensuite décidé de suivre une formation de correcteur-relecteur pour créer en mai 2009 "Des Mots Passants...", ma propre activité en tant que correctrice, menée en parallèle de celle de maman que je suis depuis 1995.
Motivations
Dès que j’ai eu connaissance du projet, j’ai souhaité en faire partie. En effet, l’idée d’un tel défi à relever m’a emballée : faire cohabiter des talents différents, des personnalités d’horizons variés avec des idées et des styles d’écriture propres pour en faire sortir un objet commun ; je trouve cela très excitant. Comme tout "écrivant", j’ai l’habitude d’écrire seule dans mon coin – des nouvelles, essentiellement, mais j’ai la chance de faire partie d’un collectif d’auteurs qui publie des recueils de nouvelles pour les enfants, ce qui met en commun une somme d’individualités, c’est une expérience que j’apprécie énormément ; de par mon activité professionnelle, j’ai aussi l’opportunité de rédiger des essais et des romans en co-écriture, à quatre mains : là, il s’agit vraiment de faire fondre deux points de vue pour n’en faire qu’un. Je suis relectrice-correctrice depuis cinq ans, ce qui m’a permis de lire nombre d’ouvrages, de déceler tout un tas de pièges que j’espère pouvoir faire éviter lors d’une rédaction collective ; de plus, cela me donne une connaissance approfondie de notre belle langue, dont j’entends (faire) respecter les règles et les spécificités. En outre, envisager un isolement quasi-total pendant une période de quelques jours à quelques semaines (selon les éliminations) me fait très, très envie. C’est une expérience qui se justifie assez peu dans nos quotidiens, mais qui, là, prend tout son sens. Ce serait quand même assez "rigolo" d'être coupée du monde le jour de mes 40 ans, un anniversaire marquant fêté de manière... marquante (les écrits restent...) ! Ce projet a donc tout pour me séduire et j’espère que je pourrais séduire à mon tour votants, organisateurs et… lecteurs.
Photo(s)
Livre(s)
Mes défis
Défi auteur n°1 : L’Écriture sans verbes
Tout ça pour ça !
Tout ça pour ça ! Une lumière au bout du tunnel. Première vision : des blouses blanches ; quel contraste avec la nudité de Maman, avec la peau ébène de Maman, avec les seins ébène de Maman. Promesse de protection, de nourriture et de beaucoup d’amour. Sur le papier. Supplice du métal glacial : mes cris. Découverte de ma propre voix ; quel contraste aussi, après neuf mois de silence mou, aussi sourd que la chute sur de la ouate d’une plume. Trois kilos, tout rond. Mon portrait pour toujours : tout rond.…
Défi auteur n°2 : « Do you speak encore français ? »
L'élue de mon cœur
« La Face française en tête des votes, une victoire que nous allons commenter… » Ce soir, le succès de Martine Laclenche fait l’actualité. Jean-Marthe Laclenche, son père, a fondé la Face française, le parti « qui va changer votre vie ». Selon lui, il ne faut pas se voiler la face (ni le reste du corps) : l’immigration conduit le pays dans le mur. Certains, voulant gagner le face à face avec ce mur, ont donc élu sa fille, désormais maître du parti et de la masse. Ce dimanche, la Face française organise…
Défi auteur n°3 : Je ne conclus pas, je termine !
À deux doigts de la solution
En entrant dans le bureau du commissaire, Jeannette n’eut même pas de haut-le-cœur ; elle avait donc fini par s’habituer à l’odeur de transpiration qui la gênait tant au début de son affectation. À croire que son estime grandissante pour son patron avait eu raison de ses considérations olfactives. — Commissaire, vous avez reçu un fax du procureur ! — Un fax ? Mais qui envoie encore des fax de nos jours ? — Le procureur, Commissaire. Le commissaire Beffroi fit l’effort de déplacer ses cent quinze kilos…
Mes récits
L’effeuillage de ma femme
Un dimanche, je la vis. Le verbe « voir » est inapproprié, car je la devinai seulement derrière les hautes grilles rouillées ; se révélait à peine le toit d’ardoises où logeaient deux cheminées en briques. Mon enquête ne fut pas longue, je découvris quelle agence avait en charge de trouver un acquéreur. Dès le lundi, je pris rendez-vous pour une visite le samedi suivant. Je piaffais d’impatience et chaque soir je garai ma voiture à l’entrée du chemin qui menait à ma future demeure. Je n’en doutais point.…
Tu fais quoi dans la vie
Depuis deux ans, huit mois et vingt-trois jours, je me rends au travail en bus. Depuis deux ans, huit mois et vingt-trois jours, je suis adjoint au conseiller en coordination des projets de la direction des ressources humaines et de la gestion des compétences du site régional de l’Ouest de la filiale d’un grand groupe international spécialisé dans les batteries d’accumulateurs. On me propose un poste de chef de projet de la section pilote du nouveau dispositif d’évaluation des fournisseurs au sein…
Tu as dit non
Je voulais te raccompagner à pied Apparemment tu n’aimes pas marcher Tu as dit non. Je voulais t’emmener au cinéma Clairement ça t’intéressait pas Tu as dit non. Je voulais te prendre dans mes bras Visiblement tu voulais pas Tu as dit non. Je voulais demander ta main Manifestement c’était pas malin Tu as dit non. Je voulais être l’ombre de ton chien Vraisemblablement t’en avais déjà un Tu as dit non. Je voulais te pendre à mon cou Je voulais t’aimer beaucoup Tu as dit non. Je ne concevais pas de vivre…
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